“Prenons soin de nos référents numériques” : Eric Pesser

Second épisode de notre série “prenons soin de nos référents numériques”, on s’attardera aujourd’hui sur l’école du Chêneux à Amay (mon ancienne école) auprès de Eric Pesser.

Arrivé dans l’école un peu après mon départ, Eric qui y est informaticien, s’est totalement investi dans les projets déjà en cours, en apportant sa longue expérience numérique au profit des collègues, et des élèves. Plus encore, il a réussi à concevoir et mettre en place une interface permettant de définir une liste d’aménagements raisonnables à choisir dans une liste non exhaustive conçue par les logopèdes et des enseignants de son école. Certains parmi vous ont ainsi déjà pu être formés aux troubles d’apprentissage et du comportement en plus de l’utilisation de cette plateforme en ligne via le projet MonSuiviScolaire.

Dans une école où la principale préoccupation, est le bien-être et la progression de l’élève quelles que soient ses difficultés (souvent nombreuses), il était évident que la place du numérique allait également être cruciale dans les apprentissages.

Toujours accompagnée d’une dimension humaine et sociale, l’utilisation et le développement de ces outils se fait dans la bienveillance, et le respect des capacités de chacun. La philosophie de cette école, ses valeurs, et son équipe influence encore actuellement ma manière d’être au quotidien (en tant qu’enseignant, et formateur).

Je vous souhaite une bonne découverte concernant ce témoignage !

 

Eric Pesser au SETT présentant le travail réalisé dans son établissement via Office 365

 

Comment s’organise le / les référents numériques dans ton école ?

Eric : Plusieurs enseignants disposent d’heures de coordination pour s’occuper exclusivement de l’appui aux pratiques numériques. Ils sont soutenus par la personne ressource qui gère les plateformes numériques et veille au bon fonctionnement de l’infrastructure informatique.

Depuis l’an passé, une série de compétences numériques de base est à acquérir par tous les enseignants. Les modules de formation proposés en interne vont en ce sens.

Elles vont également collecter et mettre à disposition des webinaires afin que chacun puisse développer ses compétences en autonomie.

Nous avons développé depuis quelques mois le rôle de « référent Office 365 ». Ces référents ont été formés 2 jours à cette suite et font partie des différentes équipes. Ce rôle n’apparait pas à l’horaire et a été attribué sur base volontaire.

Avez-vous un groupe ? Si oui, comment fonctionnez-vous ? 

Eric : Cela va se mettre en place. S’il est important que la direction appuie ou donne les impulsions, il est au moins aussi important qu’un espace de concertation puisse être ouvert afin d’évaluer les outils et procédures à mettre en œuvre. Cet espace est souhaitable car il permet d’expliquer et échanger les avis. Cela ne peut qu’aider à l’adhésion bien nécessaire pour effectuer un tel virage et tenir dans la durée. Cette cellule devrait recevoir pour première mission de veiller à ce que toutes les sections et cours généraux soient préparées et prêtes à un changer de mode de fonctionnement tout en intégrant ces nouvelles méthodes de manière durable et indépendantes de la situation exceptionnelle que nous vivons.

Quel est le statut du référent numérique dans ton école ?

Eric : Comme écrit plus haut, selon la charge de travail demandée, les différents membres du personnel ont quelques heures ou le font bénévolement.

Envie partager quelque chose librement au sujet de ta vision du référent numérique ?

Eric : De manière générale, il me semble indispensable -en plus d’une infrastructure adéquate- de disposer d’au moins un de ces « motivés » qui défrichent le terrain et soutiennent les équipes dans leur mise en marche vers une école plus numérique. L’écosystème numérique est vaste et en perpétuelle ébullition. Il faut absolument un guide au moins pour lancer le mouvement et garantir une certaine cohérence.

 

Ce qu’Eric ne dit pas car il est trop modeste, c’est que l’école du Chêneux met l’élève au centre de ses préoccupations. Ainsi, et en parallèle des formations données aux enseignants, les professeurs eux-mêmes compétents dans TEAMS, réalisent des activités à destination des élèves afin que ceux-ci maîtrisent également l’outil.

Personne n’est laissé de coté, pas même les élèves de forme 2 (ce qui représente un sacré défi pour les professeurs ayant déjà enseigné dans le spécialisé !). Au delà de la simple maîtrise d’un outil, on envisage ici ces compétences comme une véritable occasion de donner une clé supplémentaire d’émancipation sociale et professionnelle.

Je vous laisse découvrir cette super équipe via une vidéo réalisée pendant le confinement pour les élèves.